APRÈS LA NAISSANCE

Le baby blues et la dépression du post-partum

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Bébé est là, vous êtes aux anges, pourtant vous pleurez pour un rien et tout vous paraît insurmontable : c'est un baby-blues.

C'est un phénomène passager sans gravité ni incidence pathologique, néanmoins il ne faut pas le négliger : il concerne plus de la moitié des femmes ayant accouché. Il s'agit d'une période (de la naissance au retour à domicile) dans le parcours de la jeune maman, teintée de diverses émotions contradictoires : passage de larmes de joie à une tristesse subite et transitoire, nostalgie, sautes d'humeurs, excitation, confusion...

 

Différentes étiologies peuvent en être la cause :

la naissance engendre un grand bouleversement hormonal : en effet votre corps doit s'adapter brutalement à une métamorphose => bébé n'est plus dans votre ventre,

la naissance est une épreuve émotionnelle intense et vous pourrez éprouver comme une perte : il s'agit alors de se confronter au deuil d'un objet intérieur qui vous a accompagné durant des mois.

l'arrivée d'un bébé entraîne un bouleversement générationnel

la jeune maman peut entrer en "régression psychique" lui permettant un "accordage affectif" à son bébé : elle se met en phase avec son bébé et ses besoins.

 

Cet état dure quelques jours : on dit habituellement qu'il ne doit pas dépasser les murs de la maternité. Néanmoins avec les retours précoces de la maternité, nous considérons que le baby-blues ne doit pas excéder 10 jours suivants la naissance du nourrisson.
 
Lorsque le baby-blues est sévère ou durable, il est très important d'y prêter attention. Il peut s'agir d'une continuité d'une dépression post-natale encore appelée dépression du post -partum. 15 % des accouchées sont concernées. C'est un phénomène que l'on connaît bien mais qui reste massivement refoulé et minimisé qu'il s'agisse du côté des mères, de l'entourage ou des professionnels de santé...


L'arrivée d'un bébé confronte la mère à quelque chose qui n'est pas totalement maîtrisé, dont elle n'est pas toujours informée : la rencontre avec son bébé ne va pas toujours de soi. ON NE NAIT PAS MERE, ON LE DEVIENT !


La dépression du post-partum est un malaise silencieux des mères qui n'osent pas toujours parler de leur désarroi face à l'arrivée du bébé qui est censé représenté la joie et le bonheur. Lorsqu'il s'agit d'un premier bébé, il peut être difficile à la maman de reconnaître sa difficulté et de décrypter un trouble émotionnel. En effet, le corps conaît des chamboulements et le bébé est dans une dépendance absolue qui nécessite des soins permanents. A cela, la naissance humaine est idéalisée. Dans ce contexte, il est bien difficile pour une jeune maman de connaître ses limites....

 

Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, il est important de consulter :

• persistance de la fatigue

• insomnie ou sommeil perturbé

• ralentissement

• peu de plaisir et de satisafaction ressentis dans le rôle et la fonction de maman

• discours pessimiste et négatif

• sentiment de solitude, d'absence d'aide et absence d'espoir

• sentiment de regret

• sentiment d'être prise au piège

• sentiment d'être parasitée

• évitement du regard de son enfant ou évitement du regard de l'enfant

• les cris et les pleurs du bébé sont vécus comme une véritable agression

• anxiété, angoisse, stress

• envie de secouer son bébé ou de le bercer fortement

• plaintes somatiques diverses et répétées : maux de têtes permanents, nausées...

• plaintes somatiques du bébé.

 

Evoquer sa difficulté permet de s'en dépendre et de profiter pleinement de sa maternité. A cela il est important d'avoir conscience qu'une dépression du post-partum n'entraîne pas toujours une absence de soins envers son enfant. La jeune mère pourra toujours continuer à s'occuper de son bébé "mécaniquement" mais ne pourra le porter psychiquement. Si l'évolution de la dépression maternelle est la même qu'une dépression, les risques pour le bébé sont majeurs.

Sachez qu'une dépression du post-partum entraîne un repli sur soi-même et de la culpabilité. Il est néanmoins important de solliciter les professionnels qui ont pu vous entourer durnat la grossesse et les premières semaines de vie du bébé et en qui vous avez confiance. Il peut s'agir de votre médecin, de la sage-femme, d'une psychologue, de votre nounou... Les professionnels sont là pour vous accompagner dans votre parcours même et surtout si celui-ci se complexifie.

La thérapie peut durer quelques semaines voire quelques mois. Elle peut impliquer une approche familiale notamment avec la présence du père et l'alaboration de son rôle. L'objectif est d'améliorer l'état dépressif et donc l'interaction avec son bébé.

Du côté des professionnels et de certaines associations comme "EtoilesdeMères", "Maman Blues", nous gardons en tête l'importance de la prévention prénatale et restons à votre écoute !!

SOUTIEN

 


Comment partenaire, amis et famille peuvent aider ?

Tout d'abord rassurez la jeune maman : il est tout à fait normal de se sentir ainsi avec un sentiment d'épuisement et de manque de confiance en soi et ne sont qu'un passage.

 

8 pistes positives pour aider :

• faites la cuisine ou apporter des plats préparés

• aidez-la à s'organiser et encouragez-la à faire le tri des priorités : le lavage des vitres, le repassage ne sont pas le plus important !

• encouragez-la à se reposer davantage avec ou pendant que bébé dort

• félicitez-la : c'est une maman fantastique

• ne lui reprochez pas de pleurez et câlinez-la !

• limitez le nombre de visites à la maternité et au retour de la maternité.



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